Les zoos n'hésitent plus à se prêter des animaux pour relancer leur diversité. Des bonobos de la Vienne sont arrivés cette semaine aux Pays-Bas. Thoiry, lui, a accueilli un petit rhinocéros blanc. La reproduction est au cœur de toutes les négociations.

Faire vite, ne rien laisser au hasard, l'espace d'un instant, ce zoo de la Vienne a des allures de service d'urgence. En réalité, ces bonobos sont en parfaite santé, ils sont simplement endormis le temps d'être transférés dans ces boîtes de transport spécialement aménagées. Ils vont être envoyés vers un autre parc, situé aux Pays-Bas. L'heure est pour les soigneurs de couper le cordon.

Les grands singes comme toutes les espèces en voie de disparition s'inscrivent en fait dans une sorte de mercato des zoos, une bourse aux animaux. Concrètement, un parc ici néerlandais veut accueillir un nouveau groupe de bonobos par exemple. Il doit demander à l'EEP, le programme européen pour les espèces menacées, où l'on trouve un coordinateur pour chaque espèce. C'est lui, et lui seul qui choisit quel parc doit céder une partie de son effectif. L'objectif est de créer du brassage.

La capture d'animaux sauvages est interdite depuis 50 ans, tous ou presque sont nés en captivité. Donc, pour protéger ces animaux menacés, on a recours à une gestion de la reproduction qui se fait derrière un bureau. Un logiciel permet au curateur de placer le bon animal au bon endroit. Dernier exemple en date, Wakati, un rhinocéros blanc de trois ans vient d'arriver à Thoiry, dans les Yvelines. Il n'a rien coûté puisque ces échanges sont toujours gratuits. Le plus souvent, ces animaux finiront leurs vies aux zoos. Les réintroductions réussies sont rarissimes. À ce stade, les espèces en captivité seraient incapables de survivre dans leurs milieux naturels, victimes de déforestation ou du braconnage.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info