La protection des femmes sur Twitter pointée du doigt par Amnesty International

par Julien VATTAIRE
Publié le 8 décembre 2021 à 6h28
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Twitter - Source : Hocus-focus

INTERNET - Via de nouvelles analyses, Amnesty International indique que Twitter n'a pas suffisamment suivi ses recommandations pour protéger les femmes contre les injures et les violences.

Twitter dans le viseur d'Amnesty International. Dans un document intitulé Twitter Scorecard, l'ONG observe que le réseau social ne fait pas assez pour protéger les femmes et les personnes non-binaires contre les violences et les injures en ligne. Dans son communiqué de presse, Amnesty International regrette que l'entreprise américaine "a pleinement mis en œuvre une seule des 10 recommandations" émises sur ce même sujet en 2020. 

Il est devenu clair que la sécurité en ligne des femmes et/ou des groupes marginalisés est menacée de manière disproportionnée
Michael Kleinman, directeur du programme Technologie et Droits humains à Amnesty International États-Unis

"Bien que le but affiché par Twitter soit de 'donner à chacun le pouvoir de créer et de partager des idées et des informations instantanément et sans entraves', il est devenu tout à fait clair que la sécurité en ligne des femmes et/ou des groupes marginalisés est menacée de manière disproportionnée", note Michael Kleinman, directeur du programme Technologie et Droits humains à Amnesty International États-Unis.

L'ONG invite ainsi Twitter à adopter des "mesures concrètes pour éviter de causer des violations des droits humains", et lui préconise notamment de proposer "un recours effectif lorsque les utilisateurs et utilisatrices sont confrontés à un impact réel". "Il est crucial que Twitter se montre à la hauteur en faisant la preuve de sa détermination à améliorer les expériences en ligne de toutes les personnes qui l’utilisent, quelle que soit leur identité", a conclu Michael Kleinman.

Des avancées insuffisantes reprochées à Twitter

Amnesty International relève tout de même que Twitter a fait des "progrès" sur le sujet, mais qu'ils sont "insuffisants". Le réseau social désormais dirigé par Parag Agrawal a notamment publié davantage d'informations par le biais de son Centre d'assistance et a lancé de nouvelles campagnes de sensibilisation auprès du public. "Ses mécanismes de signalement, ainsi que les paramètres de confidentialité et de sécurité" ont également été améliorés, observe l'ONG. 

Face aux réprimandes d'Amnesty International, Twitter affirme s'être déjà engagé "à tester publiquement des solutions qui visent à régler les problèmes de fond que rencontrent [les] utilisateurs et utilisatrices, et à leur donner les moyens d’agir en leur confiant les commandes de leur propre expérience". "Nous croyons que ces améliorations permettront en définitive à nos communautés les plus vulnérables d’exercer plus pleinement leur libre expression sans crainte, un but que nous avons en commun avec Amnesty", a précisé le réseau social. 


Julien VATTAIRE

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