L'Union syndicale des lycéens (USL) appelle les élèves à se mobiliser pour Gaza à partir du lundi."C’est à notre tour d’occuper et de bloquer nos lieux d’études", lance-t-il après les actions dans les grandes écoles.
La mobilisation de la jeunesse pour Gaza va-t-elle s’amplifier dans les prochaines heures ? Dans un communiqué intitulé "Bloquons nos lycées pour la Palestine", publié ce dimanche, l’Union syndicale des lycéens (USL) appelle à un blocus des établissements scolaires dans toute la France à partir de lundi.
"Depuis le début du mouvement étudiant lancé il y a une semaine, les lycéens sont présents sur les facultés et écoles en soutien aux étudiants mobilisés", peut-on lire dans un texte posté sur le réseau X. "À présent, c’est à notre tour d’occuper et de bloquer nos lieux d’études".
🔴 Bloquons nos lycées pour la #Palestine ! Dès lundi, nous appelons au blocus des lycées pour un cessez-le-feu à #Gaza et la reconnaissance de l’État palestinien. De Columbia aux lycées en France, la mobilisation aura lieu. ▶️ Notre communiqué de presse. pic.twitter.com/lbNgqOktPw — Union Syndicale Lycéenne | USL (@USLSyndicat) May 3, 2024
Vendredi, les forces de l'ordre ont évacué les militants pro-palestiniens qui occupaient depuis la veille la prestigieuse école parisienne Sciences Po, qui accueille plus de 5000 étudiants. Jusqu’ici la mobilisation reste circonscrite à la capitale, aux campus en régions (Lille, Le Havre, Dijon, Reims ou Poitiers) et aux Instituts d'études politiques (IEP) mais peine à faire tache d'huile dans les universités.
Dans un entretien accordé à La Tribune du Dimanche, Emmanuel Macron a pour la première fois livré son sentiment sur le mouvement des étudiants français. "C’est tout à fait légitime et même sain et rassurant que notre jeunesse puisse dire que l’actualité internationale la touche et qu’elle en débatte", a-t-il estimé.
"Mais intimer l’ordre à un établissement d’avoir telle ou telle politique par la force et le blocage, empêcher d’autres étudiants d’accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu’ils sont juifs, ce n’est pas la République. Ce n’est pas le respect de l’autre, le pluralisme, la condamnation de l’antisémitisme et du racisme".